literature

Ville Lumiere - OS

Deviation Actions

Veneziano58's avatar
By
Published:
649 Views

Literature Text

Hetalia ne m'appartient pas mais Paris (Henri) et Guyancourt (Guy) sont à moi ^^

Résumé: Paris sera toujours Paris dit-on. Sans doute est-ce vrai mais encore faudrait-il savoir qui est véritablement Paris.

###

Même soumis à Rome, Parisii n’en reste pas moins trop fier pour s’incliner du haut de ses six ans. Ses guerriers ont combattu avec Vercingétorix après tout. Mais plus que ça, Parisii est fils du Nord et il ne compte pas courber l’échine si facilement devant l’envahisseur. Le jeune garçon aux cheveux d’ébène en a fait une ferme résolution mais Rome est loin d’être idiot. Les grandes lois romaines sont obligatoires mais il autorise les petites coutumes locales, sans doute pour apprivoiser le peuple. Ca le met en colère de savoir que leurs belles traditions sont utilisées comme monnaie d’échange par le grand empire pour faire pression sur eux.

« Je le déteste !
- Qui ? »

Parisii sursaute et se retourne à la hâte, prêt à se battre. Il est surpris de voir un autre garçon, plus jeune que lui apparemment. Ses boucles d’or brillent au soleil, lui rappelant clairement les beaux cheveux de Mama Gaule. Il serre les points pour retenir ses larmes et demande sèchement à l’autre de se présenter.

« Guidonis Curtis. Et toi ?
- Parisii.
- Lutèce… ?
- Tu n’as pas dit « Lutecia ». Je t’en suis reconnaissant. »

Son nouveau camarade lui fait un sourire charmant, plein de candeur. Et le brun se surprend à rêver que ce petit puisse garder son doux sourire pour toujours.

~o~

508. Paris devient la capitale du roi Clovis.
Ravagé par les vikings mais faisant barrage aux normands en 885, Paris reste fort. Le jeune garçon qui a l’air d’avoir à peine douze ans est bien plus résistant que n’importe quel soldat.
Il lutte pour garder son pouvoir, ne pas rester une ville parmi les autres. Parfois il repense au jeune garçon blond avant de l’oublier à nouveau. Le devoir avant tout.

~o~

Début du Moyen-âge. Le roi perd de sa puissance, lui aussi. Les chevaliers et seigneurs féodaux prennent de plus en plus d’ascendance. L’adolescent d’une quinzaine d’années tourne en rond dans son château, maugréant de n’être autorisé à rien faire.

« Altesse, un chevalier particulier va entrer à votre service. » lui dit un domestique qu’il congédie sans même le regarder. Qu’est-ce que ça peut bien lui faire ?

« Monseigneur Paris, je me nomme Guiencort. »

Paris reconnaît presque immédiatement le petit garçon, ses folles boucles blondes qui tombent sur ses yeux bleu vert et surtout son sourire. Ce sourire. Guyancourt a quatorze ans et viens de rencontrer pour la deuxième fois celui qui changera radicalement le cours de sa vie. De leurs vies.

Chevalier et Seigneur deviennent très vite amis, ils parlent du passé comme du futur. Jamais le blond ne se lasse d’écouter les lectures de l’autre jeune homme. Il ne se lasse pas non plus de contempler le bleu pâle teinté d’argent qui colore les iris de son supérieur hiérarchique. Ils parlent d’art, de cathédrales, de religion, de livres. Le calme avant la tempête.

La maladie du siècle, la peste, et les guerres ravagent la région mais si Paris reste souvent derrière les lignes de front à son grand damne, son chevalier lui, se bat envers et contre tout. Le brun prend à cœur de soigner ses blessures, touché par cet éternel sourire que lui offre son serviteur. Mais si Paris reconstruit ses rives détruites, il fini par se retrancher derrière ses murailles. Même les mots de France et les attentions de Guyencourt ne parviennent plus à le faire sourire. Le brun se renferme sur lui-même. Il a mal. Beaucoup trop mal.

~o~

Le massacre de la Saint Barthélemy. La journée des barricades. Des morts, toujours plus de morts. Paris n’est plus qu’une ville misérable où règne l’insécurité. Son roi l’abandonne et rejoint Versailles en 1677.
Le gentil chevalier continue d’essayer de l’aider, de le faire sourire. Sans grand succès. L’amertume et la peur ronge son être et le rend insensible à la gentillesse de l’autre.
En 1693, Guyencourt est vendu par son seigneur humain à Versailles et doit quitter le parisien. Celui-ci est dévasté par la nouvelle, il agresse son seul véritable ami et regrette amèrement son geste.

Il est seul. Abandonné de tous, plein de remords, de tristesse, de solitude et de haine…

~o~

1789. Aidé de la colère et de la rancœur du peuple, Paris se lance à corps perdu dans la Révolution. Peu lui importe les têtes qui tombent et les effusions de sang. Il a dix-sept ans, a soif de vengeance et de liberté. Même la fusillade 1791 qui a lieu sur le Champ de Mars ne le fait pas sourciller. Il s’est forgé une carapace solide.
Paris n’a pas oublié qu’on l’a mit au placard pendant plus d’un siècle. Plus personne ne pourra l’oublier. Jamais.
Dans cette période sanglante, il retrouve Guyancourt qui après avoir été affamé et poussé à bout, rêve de liberté et de justice. Ils se revoient de temps en temps mais leurs idéaux divergent. L’ancien chevalier a le cœur trop doux et Paris est occupé.

Il a un pays à faire changer.

~o~

Empire. Paris écoute distraitement les discours de Napoléon. C’est un homme capable de mener la France loin, très loin. Mais en 1814 le rêve s’éteint. Paris capitule, en apparence.
Restauration de la monarchie. Paris reste impassible seuls ses poings serrés montre à quel point il exècre le régime en place.
Le choléra frappe la région, Paris a du mal à se relever et il a une pensée pour son ami blond qui doit souffrir d’autant plus de cette terrible maladie. Il prie pour lui, espérant une guérison rapide.
Second Empire, Paris se transforme radicalement. De structure médiévale, aux constructions anciennes et insalubres, quasiment dépourvue de grands axes de circulation, la capitale devient en moins de vingt ans une ville moderne. Le brun se prend d’affection pour Napoléon III.
Paris annexe les communes avoisinantes et passe ainsi de douze à vingt arrondissements. C’est un pouvoir particulier, un pouvoir au goût de cendres lorsqu’il voit les représentants desdites communes disparaîtrent, un à un écrasés par son influence. A vingt ans Paris ferme les yeux, il ne veut plus voir.

~o~

Les guerres franco prussiennes permettent aux deux amis de se revoir même s'ils auraient souhaité d'autres circonstances. Guyancourt fait encore et toujours office de bouclier protecteur pour la capitale. Paris est pourtant envahie par l’ennemi. Il refuse l’armistice.

Commune de Paris. Semaine sanglante. Epuisé de la guerre civile mais pas abattue, le brun se relève la rage au cœur. Jamais il ne se laissera traîner dans la boue. Il est cœur de France, on a besoin de lui. Il doit se relever, il n’a pas le choix.

~o~

La Belle Epoque. Paris adore cette période. L’une des rares où il a été heureux. Les expositions universelles et sa fameuse Tour Eiffel qu’il gardera pour en faire un emblème national. Des artistes à chaque coin de rue, de la musique qui résonne, le brun flâne sur les boulevards avec le sourire aux lèvres.

« Paris est belle ! » entend-t-il sur son chemin et alors il a envie de rire. Heureux, enfin.

~o~

Mais le bonheur tant attendu est de courte durée en 1910 la grande crue de la Seine, cause d’innombrables dégâts et dommages divers. Il faudra des milliers de francs pour tout reconstruire.

Première guerre mondiale. Paris est bombardée et subie les tirs de canons allemands mais reste globalement épargnée par les combats. Pourtant, le brun aux orbes claires n’essaye même plus d’essuyer les larmes qui coulent abondamment sur ses joues pâles. La guerre détruit tout ce qu’il a mit tant de temps à embellir…

L’entre-deux guerres est marqué par les crises sociales et économiques ainsi que par les scandales financiers. La corruption le rend bien plus malade que la tuberculose… A vingt-cinq ans, il ne pense plus qu’à la mort et aux trahisons.

~o~

Seconde guerre mondiale. Paris perd son statut de capitale et devient un centre militaire. Vichy a prit sa place.

« Elle ne tiendra pas longtemps. » marmonne-t-il à ceux qui lui en parlent.

La rafle du Vel’ d’Hiv’ le rend dingue. On envoie presque 13 000 de ses habitants se faire massacrer. Une folie de son esprit qu’il doit absolument museler. Paris relance encore plus la Résistance, occupé mais pas rendu ça jamais, plutôt crever !

Enfin libéré le 25 août 1944, Paris a l’impression d’apprendre à respirer à nouveau. Mais sa joie s’efface lorsqu’il contemple l’étendu des horreurs et des dégâts de sa région et de son pays. France lui fait un triste sourire et Paris comprend que lui aussi se sent brisé.

L’une de ses premières visites est pour son ami Guyancourt. Il retient ses larmes lorsqu’il le voit inerte, son cœur bat mais ce n’est rien de plus qu’un corps vide. Trappes est dans le coma, presque toute la ville a été entièrement décimée. Il le sait. Il en a lui-même ratifié l’ordre.  

Paris reçoit le titre de « compagnon de la Libération » mais s’en contrefiche. Il a bien trop mal pour se réjouir.

~o~

Paris se lie à Rome par un jumelage politique. L’un et l’autre savent à quel point ce geste est un tournant historique majeur. « Seule Paris est digne de Rome ; seule Rome est digne de Paris »

Le jeune homme se sent mal lorsqu’on réprime violemment la manifestation pour l’indépendance de l’Algérie dans ses rues. Une autre guerre encore. Il en a assez d’avoir le goût du sang des citoyens imprégné sur ses lèvres. Assez de sentir ce poisseux liquide glisser dans sa gorge, le goût ferreux lui restant comme un poids lourd sur l'estomac.

Les manifestations se multiplient et sans même s’en apercevoir Paris fredonne les slogans des perturbateurs sous le regard réprobateurs de ses dirigeants du moment. Paris s’en fiche. Il est le peuple après tout.

~o~

« Bon Dieu que ça fait du bien d’être enfin en paix ~
- Ca je te le fait pas dire.
- Ah, Guyancourt. Ton café musique est très joli, dire que cet endroit était destiné à la guerre…
- N’y pense plus ~  On devrait se voir plus souvent en dehors du travail.
- J’aimerais bien mais mes responsabilités me bouffent tout mon temps. Ca et mes chères grandes villes qui ne cessent jamais de se plaindre et de me courir sur le haricot.
- Oh aller, je sais que tu les aimes ~
- Bien sûr. Je les aime, je vous aime tous. Même ce crétin de rebelle marseillais c’est pour dire ! »

Le blond eu un petit rire, amusé des ronchonnements de son vieil ami. Ils ont survécu à tout ensemble, ou du moins en étant jamais loin l’un de l’autre. Leur relation est particulière, jamais le guyancourtois ne s’embarrasse de politesses avec le parisien qui le lui rend bien. A quoi leur servirait ce genre futilités?

« Aller Paname ! Fait pas la tête.
- Tu comptes me sortir tous mes surnoms ?
- Lutèce, Paname, Ville Lumière, Cité de l’amour, La plus belle ville du monde, La capitale de la mode, La capitale de la gastronomie et de l’art de vivre ~
- Merci, y’en a assez. Inutile de dire les autres. »

Soudainement, une idée germe dans l’esprit du parisien. D’un geste vif, il prend le bras de son ami qui le suit avec un léger son de protestation. Un court trajet en voiture et quelques négociations plus tard, les voilà au second étage de la Tour Eiffel. Le blond observe la ville qui s’étale à ses pieds et sourit en apercevant la boucle de la Seine où repose les fondations de la Cité de l’amour. D'ailleurs, son représentant porte une tache de naissance près du cœur à cause de cette fameuse boucle. Peu de gens le savent. Ca l’amuse de savoir qu’il fait partie du petit cercle des privilégiés du parisien.

« Hey Guy.
- Hm ?
- Paris n’aurait peut-être pas été la même si tu n’avais pas été à mes cotés aussi souvent. Ta joie de vivre m’a sûrement sauvé la vie un bon nombre de fois.
- Ce n’est pas plutôt mon épée ?
- Sans doute aussi. Mais… Depuis la toute première fois que je t’ai vu, je me suis dis que je voulais te voir sourire pour toujours.
- Ce…C’est gênant…
- Tu es mon plus vieil ami, peut-être même mon unique ami. Je veux faire ton bonheur tout comme je veux faire le bonheur de France.
- Francis est heureux de pouvoir compter sur toi, j’en suis certain ~
- Il est surtout heureux de pouvoir me refiler sa paperasse ! »

Un éclat de rire leur échappe pendant que le sombre manteau de la nuit couvre doucement la capitale française. Peu à peu les nombreuses guirlandes et lampadaires s’allument dans les rues et sur les places. Toute scintillante, Paris semble être le reflet d’une nuit étoilée.

« Ville Lumière te va à merveille Henri… » souffle l’ancien chevalier avec admiration.

Le grand brun sent ses joues rougir puis ses lèvres esquissent un sourire. En cette nuit de l’an 2000, il a le cœur léger. C’est l’aube d’un nouveau millénaire, d’un nouveau siècle, d’une nouvelle ère. Et cette fois, il fera tout ce qui sera en pouvoir pour ne connaître que la paix.

Paix pour la population, paix pour le pays, paix pour l’Europe mais aussi sa propre paix intérieure.  A trente ans, il est temps pour lui de vivre sa propre vie.

###

Alors, voilà une petite time-line sur Paris ~
J'ai résumé pas mal de choses vous vous en doutez sinon ça serait une fic à chapitres au lieu d'un OS XD
Parallèle avec Guyancourt évidemment puisqu'ils sont quasiment indissociables (bien que très peu de personnes le sachent TuT )
J'utilise beaucoup "Paris" et très peu "Henri" ici tout simplement parce que ça concernait l'aspect général, la fin faisant plus référence à sa vie perso, j'ai utilisé son prénom. Voilà voilà ~
Ville Lumière est probablement mon surnom préféré pour Paris avec la Cité de l'amour =^o^=
Ca faisait longtemps que je voulais essayer de faire une petite fic time-line ~

Guidonis Curtis/Guiencort/Guyencourt/Guyancourt -> évolution du nom au cours des siècles. Et encore je n'ai pas mis tout les noms intermédiaires ^^

Hetalia (c) :iconhimaruyaplz:
Paris & Guyancourt (c) Veneziano58
© 2014 - 2024 Veneziano58
Comments13
Join the community to add your comment. Already a deviant? Log In
GodZancrow's avatar
Aww~ :,) J'ai trouvé mon nouveau chouchou ~


Moi vers la fin: Le bisou, le bisou, le bisou ! °//w//° *va se cacher très très très loin, dans les tréfonds de sa caverne et pleure un bon coup*